En 2025, le besoin en logements sociaux au Cameroun dépasse les 2 millions d’unités, selon les estimations du ministère de l’Habitat et du Développement urbain. Ce déficit chronique, accentué par l’exode rural et la croissance démographique, représente une opportunité d’investissement majeure pour les promoteurs immobiliers soucieux de rentabilité et d’impact social.
Un marché en forte demande
Les grandes villes comme Douala, Yaoundé, Garoua et Bafoussam connaissent une pénurie de logements accessibles aux revenus modestes. De nombreuses familles vivent dans des conditions précaires ou en habitat informel, faute de pouvoir accéder à des logements décents.
Les logements sociaux, proposés à des prix abordables ou avec possibilité de paiement échelonné, attirent donc une large clientèle : jeunes couples, fonctionnaires, agents de l’État, commerçants, etc.
Soutien des autorités et bailleurs internationaux
Le gouvernement camerounais encourage activement le développement de logements sociaux. Des incitations fiscales sont parfois proposées aux promoteurs engagés dans ce segment, et plusieurs projets publics-privés sont en cours, notamment avec :
- La SIC (Société Immobilière du Cameroun),
- La MAETUR (Mission d’Aménagement et d’Équipement des Terrains Urbains et Ruraux),
- La Banque Mondiale et l’AFD (Agence Française de Développement).
En 2025, plus de 25 % des projets immobiliers publics ciblent directement la production de logements sociaux dans les zones urbaines sensibles.
Opportunités pour les promoteurs et investisseurs
- Prix du foncier encore accessible en périphérie des grandes villes.
- Modèle économique stable avec des loyers réguliers sur le long terme.
- Possibilité de construction en série (mini-cités, logements préfabriqués).
- Crédibilité accrue auprès des institutions de financement et de la diaspora.
Défis à anticiper
- Coût élevé de la viabilisation des terrains.
- Lenteur des procédures administratives.
- Encadrement des loyers par les politiques sociales.
- Nécessité de partenariats avec les autorités pour les subventions et facilités.
Exemples de projets réussis
- Le programme de logements sociaux de Mbanga Bakoko à Douala, qui loge plus de 500 familles à coût modéré.
- Des mini-cités à Yaoundé bâties sur des modèles de coopératives immobilières, avec financement mutualisé.
Conclusion
Le secteur des logements sociaux au Cameroun représente en 2025 un axe d’investissement stratégique, avec un fort potentiel de développement. Allier rentabilité et impact social est possible, à condition d’opter pour des modèles innovants, durables et inclusifs. Les investisseurs qui sauront anticiper les besoins réels de la population et s’associer aux bons partenaires publics ont toutes les chances de réussir dans ce segment essentiel du marché immobilier.